Vu dans Sud Ouest ce matin :
Le plébiscite des producteurs
La région Poitou-Charentes a la cote auprès des producteurs de films. D'après une étude menée par le CNC (Centre national de la cinématographie), elle se hisse dans les favoris, au deuxième rang, tout de suite derrière l'Ile-de-France. Cette tendance s'explique notamment par l'effort budgétaire consenti par le Conseil régional, et surtout par le département de la Charente, en faveur de l'aide au tournage.
En 2005, le Conseil général a débloqué 2,6 millions d'euros dans ce domaine. Ces subventions ont été attribuées aux productions audiovisuelles et multimédia (62 %) et aux productions cinématographiques dans les catégories long et moyen métrage (32 %). La création est le parent pauvre, avec seulement 6 % des aides. Pour expliquer la part non négligeable accordée au poste audiovisuel et multimédia, on rappellera que ces 62 % s'inscrivent dans le projet fort du département, le Pôle Magelis.
L'animation au hit. Le multimédia, et surtout le film d'animation, sont les deux mamelles de ce pôle Image. Samedi, à l'occasion d'un point-presse, Michel Boutant, président du conseil général de la Charente, rappelait « le succès incontestable de Kirikou, créé à Angoulême ». Autres initiatives locales : "Astérix et les Vikings", ou "Les mystérieuses cités d'or" diffusé à la télévision.
Le FITA, salon angoumoisin, dont l'édition 2005 a fait il y a quelques jours à peine la part belle aux films d'animation, ne fait que confirmer la place incontestable qu'occupe le département sur le terrain de la création et du savoir-faire technique. Après Paris, il y a Angoulême, et les professionnels de l'image animée en sont bien conscients. Pour preuve, cette année, ils sont venus des quatre coins du monde pour assister au FITA. Et fait notoire, la programmation de cette édition 2005 a été assurée par le CNC.
"Sable noir" en tournage. Les longs et moyens métrages ne sont pas en reste, avec 32 % de subventions accordées par le Département. Parmi les nominés, on compte "SOS 18" (6 épisodes), "Père et maire" (cinq épisodes), "Hôtel de France" (rebaptisé "Le Temps meurtrier", téléfilm en deux épisodes diffusé cet automne sur France 3) et "Sable noir". Les fans de tournage découvriront dès aujourd'hui les décors et les équipes de tournage de cette dernière série télé, initiée par Cartel Production. Rendez-vous à Aubeterre et Angoulême. « Les aides des collectivités locales ne sont pas les seuls arguments qui m'ont décidé à tourner en Charente, précise Laurent Tolleron, le producteur. Je cherchais un village intrigant, avec des ruelles en labyrinthe, pour répondre aux besoins des scénarii ».
Laurent Tolleron a eu un coup de coeur pour Aubeterre, qu'il a découvert cet été, au cours d'une visite touristique. « Un choix artistique avant tout », souligne-t-il. "Sable noir" série de six fois vingt minutes, sera diffusée sur Canal plus, Canal Jimmy et Ciné Cinéma dans le courant du mois d'avril.
Ici, l'article est centré sur la Charente, mais sa voisine Maritime n'est pas en reste non plus, avec plusieurs tournages récents.