TOUR DE FRANCE --Les maires montent à Paris aujourd'hui pour l'annonceDeux arrivées à Angoulême et un départ crucial à Cognac:Catherine Debray Le Tour de France était passé à Cognac en 2003
PHOTO ARCHIVES ANNE LACAUD
Secret de polichinelle... Angoulême sur la trajectoire du Tour de France pour deux arrivées les vendredi 27 et samedi 28 juillet à l'issue d'un contre-la-montre Cognac Angoulême.
Il y a de mille chances pour que la présence de la grande boucle au coeur de l'été charentais et juste avant le final parisien soit confirmé aujourd'hui à Paris.
Bel augure : Philippe Mottet maire d'Angoulême, Jean-Claude Mogis son adjoint aux sports, Jérôme Mouhot maire de Cognac sautent dans un TGV ce matin à l'invitation de la société du Tour de France : « Nous les rencontrons à 10 heures, les annonces officielles tomberont à 11 heures. Nous ne dirons rien avant demain », indiquait hier M. Mogis.
Pour autant ce bristol sent le succès.
Au vrai, l'histoire de "la candidate Angoulême" remonte à 2005 : Philippe Mottet avait écrit pour accueillir une étape en 2006. Refus poli mais invitation du Tour à renouveler la demande pour 2007.
Second courrier de M. Mottet et examen plus attentif de la société du Tour de France. Laquelle a dépêché incognito un émissaire en Charente examiner la topographie des lieux entre mars et mai dernier. Dans la foulée, l'adjoint aux sports a reçu un certain Pagès connu comme le "Monsieur arrivées du Tour". « Pour échanger des informations, sans certitude d'être retenu ».
160 000 ou 400 000 euros. Le 12 juillet dernier, Jean-Claude Mogis et Philippe Hureau, directeur des services techniques de la Ville d'Angoulême, sont invités par Pau, ville d'arrivée. Fin septembre, la cité des Valois sent que le vent de l'optimisme souffle : « Si nous avions reçu un courrier à cette date, cela aurait été pour nous dire que nous étions écartés », poursuit Jean-Claude Mogis.
Depuis, le maire d'Angoulême travaille ce dossier comme une de ses priorités politiques : les retombées sont colossales pour une ville moyenne. Car le tour diffuse toujours en marge de la course des documentaires. Le Cognac, les grands monuments d'Angoulême, la BD, les projets de l'agglomération peuvent ainsi bénéficier de retransmissions vues par un nombre incalculable de Français et d'étrangers. Le Tour de France figurant dans le "top quatre" des manifestations mondiales les plus télévisées.
Combien peut coûter un tel coup de projecteur sur la préfecture de la Charente et sa soeur cognaçaise ? « Théoriquement, une ville débourse par étape d'arrivées 80 000 euros hors taxe, soit 160 000 euros pour deux arrivées. Un départ c'est 50 000 euros », précise Jean-Claude Mogis
De source proche du dossier, ces chiffres seraient un minimum : la facture tutoierait plutôt les 400 000 euros. Cette note est la mesure d'une caravane de 4500 personnes qui draine 100 000 spectateurs, au bas mot.
Pour monter l'opération, poursuit Jean-Claude Mogis, « les autres villes ont souvent eu recours à la création d'une association. Si nous sommes retenus, nous agirons sûrement ainsi ».
Deux arrivées mais où ? Ultime interrogation : où arrivera le Tour à Angoulême ? La première arrivée au chronomètre nécessite 300 mètres en ligne droite, un certain niveau de bitumage et une largeur minima. Certains prédisent un sprint du côté du parc des expositions ou un jolie ligne droite avenue de Lattre de Tassigny.
En revanche, l'arrivée du contre-la-montre Cognac-Angoulême avec des coureurs qui franchissent la banderole au compte-goutte est moins contraignante. La trajectoire royale ? Ce serait celle qui emprunte la grimpette en épingle à cheveux du boulevard Wilson, passe devant la cathédrale pour débouler allées de New-York et finir devant le Chateau. On imagine déjà sur nos écrans plats les vues d'Angoulême sur ce versant des remparts parmi les plus beaux de la cité des Valois.